
Spectacles
- JUIN
- 05 ven. | 20H30
- 06 sam. | 20H30
- 07 dim. | 16H00
Durée : 1h10
- Plein tarif : 19€
- Tarif réduit demandeurs emploi : 14 €
BADINTER
Production : Théâtre du Verseau
Mise en scène : Pierre Blain
Distribution : Gilles Gauci
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Il est impossible de faire le résumé d’une vie en une heure. Plus encore, s’il s’agit d’un destin prodigieux, d’un homme remarquable. Cette création « Badinter »n’est donc pas le résumé d’une vie. Présenter sur scène l’homme est un pari exaltant. Complexe également : bien qu’il n’ait jamais été avare de déclaration, il ne s’est pourtant jamais beaucoup livré. J’ai été élevé ainsi, disait-il « les confidences reste… confidentielles. On ne parle pas de soi. » Exigeant enfin, exigeant surtout : il ne faut en aucun cas trahir la personne. Présenter Badinter, c’est tenter, à force de visionnage de documentaires, à force de lecture, à force de témoignage, de saisir l’homme au plus près de ce qu’il a été. Cela pourrait s’apparenter à la rigueur d’un documentaire. Mais c’est au théâtre. Du spectacle vivant. Avec un interprète. Ce sera donc une forme originale, éclairée et sensible. Il faut également faire des choix. L’homme Badinter est multiple : l’enfant Badinter sous l’occupation, L’avocat Badinter, le professeur Badinter, l’écrivain Badinter, le militant Badinter, le Badinter intime, le Badinter politique… Parler de tous ? Ne parler que d’un seul ?
Les pièces du puzzle du destin Badinter aboutissent toutes dans la mémoire collective à sa prise de position contre la peine de mort. Comment en arrive-t-il à être la figure de l’abolitionnisme ? Voici la question que nous nous sommes posés.
En partant de son discours du 17 septembre 1981, au Palais Bourbon, nous remontons le fil pour comprendre comment les évènements de sa vie l’ont amené, avec tant de force et de constance, à mener ce combat pour une justice plus humaine, à l’instar de Victor Hugo qui écrit : « Tant que la peine de mort existera, on aura froid en entrant dans une cour d’assises, et il y fera nuit. » Et surtout nous chercherons à comprendre pourquoi Robert Badinter a autant haï et combattu l’injustice sous toutes ses formes. Pour conclure, à la question de Bernard Pivot à bouillon de culture « Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous après votre mort, l’entendre vous dire ? » Il répond : « Tu as fait ce que tu as pu… Entre… ». Nous voulons faire entendre, nous voulons montrer à voir, nous voulons donner à ressentir ce « peu » qu’il Suggère avec modestie, qui en réalité pour nous est beaucoup ».