Les rats qui pullulent un peu partout dans la ville sont l’étincelle qui embrasera Oran. Quand certains habitants commencent à être emportés par un mal étrange en quelques jours, Bernard Rieux, médecin d’Oran, ne se doute pas encore de l’ampleur du fléau qu’il devra affronter. Mais le nombre de morts flambe… et la ville s’assombrit. L’état de peste est déclaré, les portes sont closes. Rieux doit alors trouver les forces nécessaires pour lutter contre la maladie. Il se battra contre un mal incurable, accompagné d’une poignée de volontaires inflexibles. « Seulement, les moyens de lutter contre la peste ne sont pas assez nombreux ». Il lui faudra alors rallier les résignés, et trouver en lui la force de ne pas s’abandonner au désespoir. Avec son rythme effréné, cette adaptation propulse nos personnages dans le tsunami qu’est cette peste inattendu et incontrôlable. Pour cela, nous partons du point de vue d’un homme, le docteur Rieux, et nous le ballotons de lieu en lieu. Gravitent autour de lui les autres personnages à la manière de figures fantomatiques. En s’inspirant de l’esthétique des tableaux vivants, notre proposition est telle une huile sur toile qui se fait et se défait selon l’apparition ou la disparition de ces personnages. Puis ils se figent. Et vous envoient ailleurs.   Librement adapté du roman « La Peste » d’Albert Camus © Editions Gallimard