H2 ne supporte pas que sa collaboratrice ait une idée différente de la sienne.

Il en souffre, cela lui est intolérable car il ne pourra jamais l’empêcher de penser autrement.

Cette idée est là.

Sa seule particularité est de contredire ce que H2 croit assuré, certain, imparable, au bout du compte vital à son propre univers mental.

L’idée l’obsède alors, devient dès lors comme l’expression d’une menace existentielle, le ronge par le seul fait d’être là.

Un quatuor de personnages implacables qui, sur le mode tragi-comique, exacerbe nos comportements les plus primitifs et réveille nos démons.

« …ce que nous disions, c’était vraiment à la portée…il ne faut pas être grand clerc…elle est capable de juger, hein, comme tout le monde…Alors de savoir que c’est là, en elle…je ne sais pas comment vous expliquer…C’est là…Ici…Elle a là sa petite idée…

Pourquoi  » petite », d’ailleurs ? Je cherche à me rassurer…

Elle a en elle son idée. Une idée est là. Cachée. Et la nôtre, notre idée à nous, tout à l’heure…a été happée au passage…enfermée là-bas, livrée sans défense, étranglée en silence, dans le secret…Rien au dehors…

J’aurais dû intervenir…la forcer à la sortir, à la montrer au grand jour…qu’on la voie, sa belle idée, qui a osé attaquer…qu’on la détruise… »